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Histoire mystérieuse d'un manuscrit perdu : le Thalus

Documentation réalisée par Solange Ennka

  1. Notes diverses de l’étude du manuscrit dit de Thalus, par le Professeur Nathadaniel Bothwell
  2. Destruction de la Collection Bothwell
  3. Indiscrétions sur une vente prochaine
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Extraits de l’étude du manuscrit dit de Thalus

par le Professeur Nathadaniel Bothwell (*), octobre 1894

L’histoire du Manuscrit de Thalus, du nom de ce magicien allemand du début du XIV ième siècle est assez remarquable.

Nul ne sait exactement comment Thalus entra en possession du manuscrit original, dont le nom réel est toujours de nos jours inconnu. D’après certains spécialistes de l’occulte, comme le Professeur Sir John Murray disparu l’an dernier dans une expédition à Bornéo, ce manuscrit n’est qu’une traduction de passages choisis par Thalus d’un ouvrage beaucoup plus complet et fort ancien. D’autres initiés osent même parler d’ouvrages " perdus pour l’homme ", ce qui signifie dans une langue profane, d’ouvrages maudits ou interdits par les forces morales de l’époque. Thalus en fut d’ailleurs la victime en étant brûlé en place publique pour sorcellerie la veille de la Toussaint de l’An de Grâce 1316. Cependant, d’après l’étude des minutes du procès conduit contre Thalus, on sait que ce manuscrit ne fut pas découvert par les forces envoyées par l’Ordre de l’Epée de Saint-Jérome, un groupuscule secret chrétien incontrôlé par le Saint-Siège. D’ailleurs, ce fameux Ordre de l’Epée de Saint-Jérome fut même jugé hérétique et soumis à la Sainte-Inquisition lors des années 1420-1430.

C’est en 1563 que l’on retrouve la trace du Manuscrit de Thalus. Ishvar Chandra Sharma, connu sous le nom de Vidyasagar (Océan de Savoir), initié bengali vivant à Constantinople prouve ses dires en citant certains passages cryptés devant le Conseil des Larmes. D’après d’autres études menées, ce Vidyasagar, ancien esclave devenu Mage à la cour de la Divine Porte, est l’apprenti d’un initié plus important héritier du savoir de Thalus, et de son manuscrit, héritier qui reste inconnu actuellement. Vidyasagar, grâce à cet ouvrage devient vite l’un des plus grands membres du Conseil des Larmes, avant d’être, d’après les chroniqueurs ottomans, " dévoré dans sa vie par un esprit de feu ". Pour l’instant, la signification réelle des termes alchimiques et hermétiques " dévoré dans sa vie par un esprit de feu " n’est pas encore établie.

On doit aussi à Vidyasagar d’avoir introduit les Poèmes dits Shakta du nom d’une divinité indienne mineure tellurique, dans le Thalus. L’hermétisme de ces textes a été vaincu par l’un des plus illustres possesseurs du Thalus, le célèbre Giuseppe Balsamo, dit Comte de Cagliostro.

Le Comte de Cagliostro se prétendait héritier des Loges Maçonniques d’obédiences égyptiennes. C’est d’ailleurs lui qui modifia profondément la structure de certaines loges en Grande-Bretagne où il se réfugia après l’Affaire du Collier de la Reine. On retrouve aussi son influence dans le développement de certaines sociétés secrètes de la côte est des Etats-Unis. D’après Sir John Murray, l’influence d’une société secrète, héritière des Traditions de l’Ordre de l’Epée de Saint-Jérome, contribua de manière exemplaire à l’arrestation de Balsamo à Rome à la fin du XVIII ième siècle.

Pourtant l’exemplaire du Thalus que possédait Balsamo fut retrouvé entre les mains du tristement célèbre Accusateur Public du Tribunal Révolutionnaire, Antoine de Fouquiers-Tinville. L’acharnement dont il fit preuve dans la traque des anciens disciples français de Balsamo ne peut se comprendre que dans la recherche du manuscrit. Par contre, après l’exécution de Fouquiers-Tinville, nul ne sait ce qu’il advint du Thalus jusqu’à sa découverte en 1882 par Sir John Murray, lors d’une vente aux enchères à Londres. D’après le catalogue des ventes, l’ancien propriétaire était un dénommé Elliot Falken, armateur de la cote est des Etats-Unis, mort à Londres lors d’un voyage d’affaire.

(*) Le Professeur Nathadaniel Bothwell était l'héritier spirituel du Professeur Sir John Murray. Il est décédé lors de l'incendie accidentel qui a détruit le château de Forthill en janvier 1922.

Rubrique / Sommaire Revue



Destruction de la Collection Bothwell

Le jeudi 12 janvier disparaissait l’une des plus belles demeures privées d’Ecosse. L’incendie accidentel qui a ravagé le château de Forthill dans le comté de Murray non loin d’Inverness a non seulement détruit cette demeure du XVII ième siècle mais aussi la fabuleuse collection de manuscrits anciens possédés par Lord Nathadaniel Bothwell. Le Professeur Nathadaniel Bothwell, décédé dans ce sinistre accident, a été l’un des plus grands traqueurs de manuscrits anciens. La Bibliothèque Royale de Londres lui doit sa collection de manuscrits en saxon pré-médiéval récupérés chez des collectionneurs américains sans scrupules. Parmi les manuscrits détruits lors de cet incendie se trouvaient des cartes sur parchemin datant de l’époque carolingienne, des ouvrages ésotériques et alchimiques, notamment un exemplaire parfaitement conservé du Grand Albert et le célèbre Thalus, des originaux du tragédien Shakespeare...

Extrait du Times de Londres (GB) en date du 16 janvier 1922, pages culturelles


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