O TOI, MON BEAU PAYS

O toi, mon beau pays,
Toi qui m'a vu naître et m'a nourri,
Je donnerai mon coeur, verserai mon sang,
Pour que tu restes à jamais fort et vivant.

Mon immortalité,
Ma vie, mon coeur, mon éternité,
Mon unique et seul salut
Pour toi, le pays élu !

Toi qui touche presqu'aux étoiles,
Reste toujours mon idéal !
O mon fier San Estaban !
A toi je remets mon âme !

O toi mon beau pays,
Toi qui m'as aimé, qui m'as compris,
Demeure à nul autres pareil
Sous l'éclat pur du soleil.

Juanito Camparez (1854-1906)